Certains coureurs en juillet dernier sur le Tour de France n’ont pas eu un tel fan club, même des Bretons qui pourtant ont traversé leur territoire pendant trois Jours. Aux abords du calvaire de Plougastel-Daoulas, on se serait cru à Gouesnou ce jeudi, tant les supporters de Maéva Squiban donnaient de la voix vers 13h30 à une heure du départ de l’épreuve minimes cadettes. A l’applaudimètre, lors de la signature de la feuille d’émargement, c’est assurément elle qui a gagné.
La jeune championne restait pourtant imperturbable, concentrée. Pourtant, cette course de Plougastel-Daoulas, elle trottait dans un coin de son cerveau depuis que la FFC avait annoncé que ces championnats de l’avenir seraient organisés en 2018 dans la cité de la fraise. « Elle est prête », nous confiait son père Mickael à 5 minutes du départ. « Et puis d’abord, elle a déjà réussi sa saison avec la Coupe de France et le Tour d’Auvergne. » Des propos prudents au cas où la cerise (pardon, La fraise) ne soit pas sur le gâteau à la fin de la journée.
Maéva attaqua dans le premier tour, Maéva attaqua dans le deuxième tour, Maéva attaqua encore dans le troisième tour, mais à chaque fois il y avait du répondant derrière. Sa pancarte de tenante du titre bien évidemment ne facilitait pas les choses. A 800 mètres de la ligne, elle plaça une ultime attaque. Vaine tentative. « Je n’ai pas à avoir de regret, j’ai tout tenté et le sprint, c’est pas mon fort », expliquait-elle, la ligne franchie, avant de s’éclipser un brin déçue.
Des titres, il devrait y en avoir d’autres, elle intégrera l’équipe Breizh Ladies l’an prochain avec un autre challenge en jeu, son année de Première S. « Avec Maéva, c’est bien simple. Quand les études vont bien, les résultats sportifs suivent », poursuit Mickael. Bonne rentrée scolaire alors !
Albert LE ROUX