La Sportbreizh #1: la « giclette » de Sandy Dujardin fait la différence

Léo Danès serait-il maudit au pays de Braspart ? En 2016 déjà, alors qu’il portait les couleurs Chambéry Cyclisme Formation, , il chuta au début de la montée finale vers la Chapelle de Saint-Michel. Animateur de la course chaque année, le Plabennecois du Dinan Sport Cycling fut encore l’un des grands bonhommes de cette première étape de l’édition 2021. A la mi-course, il possédait deux minutes d’avance, flanqué de trois compagnons d’échappée en réussite en ce moment, son coéquipier Thomas Gachignard, vainqueur du Tour de la Manche, Axel Laurance (VC Pays de Loudéac) vainqueur il y a une semaine de la troisième étape de la Course de la Paix, et le Rouennais Thibault Valognes. 

 

Tout le monde se disait alors que cette échappée pouvait être la bonne, sauf lui. «Lorsque nous sommes partis, je ne pensais à rien du tout. Avec l’équipe que nous avons, nous savions que nous pourrions mettre un contre derrière. Lorsque on a eu deux minutes, soit ça montait à 5 ou 6 minutes, soit ça se stabilisait et c’est ce qui s’est passé. On savait que les équipes qui n’étaient pas représentées devant, allaient se mettre à rouler.». Mais l’échappée a duré, duré, jusqu’à quelques centaines de mètres avant l’entame finale de la montée vers la chapelle. 
Dans ce peloton qui s’étirait au fur et la mesure que la route s’élevait, Léo Danès pointait encore en deuxième position au passage devant le podium, Hélas pour lui, l’arrivée se situait 300 mètres plus loin, à la Chapelle. « Cette bosse là, elle parle », explique-t-il. 
Des voix de korrigans des monts d’Arrée ? Pas vraiment. « Je n’avais plus les jambes », conclue-t-il lucide à peine déçu. Il endosse le maillot de meilleur grimpeur et de maillot rouge de guerrier, prêt à repartir au combat dès le lendemain. 

Revenons donc aux 300 mètres de la ligne lorsqu’un trio l’a dépassé. Le plus fort des trois était Sandy Dujardin, le coureur du Vendée U réussissait à résister jusqu’au bout au retour de Jean Louis Le Ny (WB-Fybolia-Locminé). Le néo-Vendéen signait là sa troisième victoire cette année après le Circuit de l’Essor Basque en février et le prix de Buxerolles en mars. « Celle-ci, c’est la plus belle ! C’est la troisième fois que je la fait. Nous sommes venus hier sur la montée. Tu ne peux pas gagner cette étape si tu ne viens pas reconnaître l’arrivée ». Une victoire qu’il savoure et qui est loin d’être volée. « Nous avons souvent roulé tous seuls pour boucher le trou et aucune équipe ne nous a aidé », précise-t-il.