« Elle est partie très très fort » lance Guenneugues à la fin de son périple sud Finistérien. En effet c’est un Erwann fatigué et déçu que l’on retrouve aux abords des véhicules de son équipe. Les yeux abimés par la poussière, les traits fatigués et le souffle court. Les hostilités avaient commencé avec « une sacrée bosse » de quoi annoncer la couleur à notre maillot bleu du jour. La suite elle aussi lui réservait quelques surprises, « Je ne pensais pas que ça irait aussi vite et que dès la première bosse ça allait partir comme ça ». Les écarts ne cessaient de changer laissant parfois jusqu'à 3 minutes d’écart entre le premier peloton et le second. Pourtant le jeune sociétaire du Team Crêpe De Brocéliande Bodemer-auto insiste sur les efforts fait par l’équipe afin de réduire l’écart « On a fait un crochet à 40 sec mais en arrivant sur le circuit on a décroché ». Néanmoins pas vraiment de regrets à l’épilogue de cette folle journée, l’envie était là mais les jambes mises à rude épreuve sur l’étape de la veille, elles, n’ont pas permis à Erwann d’aller aux bouts de ses ambitions. Sur ce point son directeur sportif et entraîneur Fabrice Blévin s’accorde à dire que son poulain n’était pas en très grande forme aujourd'hui : « Il n’était pas très en forme. Les gars avec d’autres équipes ont tout fait pour revenir et réduire l’écart mais c’était très compliqué face à une équipe telle que Chambéry par exemple. Ainsi ils ont laissé Erwann rouler tranquillement à la fin ». Erwann rajoute : « Si c’était à refaire… Je n’ai pas pu aller dans le premier groupe et après quand c’est ressorti en costaud je n’ai pas réussi… c’était de trop forts pourcentages… je n’avançais plus vraiment ». L’envie d’aller au bout des choses est quant à elle encore bien présente : « demain l’objectif est de bien finir et faire quelque chose de bien. Il y a un gout amer, je ne pensais pas que ça allait finir de façon aussi dispersée mais ils ont roulé comme des chefs pour moi et là je ne peux que les remercier ».
Fanny Abiven